dimanche 11 janvier 2015

"Il est où, Babar?"

Lorsque je n'existais pas encore ne serait-ce qu'à l'état de songe dans l'esprit de mes parents, ces derniers vécurent quelques temps dans une région aux accents mâtinés de Teuton et à la gastronomie aussi nourrissante qu'addictive, j'ai bien nommé l'Alsace.

Accompagnés de mes deux frères, ils furent très bien accueillis par une population joviale, et passèrent là-bas des moments inoubliables.

Des meilleurs... aux pires.

Au rang de ces derniers, ce jour d'horreur pure où mon frère sombra dans l'extrémisme le plus barbare (ou babar, allez savoir).

Mes parents le nommaient tendrement Babar, non en raison d'oreilles ou d'une trompe hypertrophiées, ou encore d'une corpulence proche du mastodonte, mais rapport à son doudou à l'effigie du célèbre éléphant télévisé.

Jamais il ne quittait ce pachyderme en peluche, assurance de nuits tranquilles, pour lui et l'entourage.

Pourquoi donc un jour, personne ne le saura, le garnement décida-t-il, guidé par quelle force obscure, de balancer Babar dans la rivière proche???

Ce que mes parents jugèrent au départ comme un incident mineur, allait tourner bien vite à la catastrophe majeure.

Privé de son compagnon de chaque instant, mon frère se mit à brailler plus fort que le tonnerre.

Il répétait sans cesse une inquiétante litanie, qui deviendrait rapidement synonyme d'angoisse.

"Il est où Babar, il est où Babar", inlassablement nuit et jour, l'enfant ne dormait plus, pas plus que le village.
Le son les poursuivait jusque dans leurs demeures, la complainte leur déchirait les tympans et le coeur.
 Les seuls moments de calme ne duraient jamais plus de quelques minutes, jusqu'à ce que quelqu'un prononçât le nom interdit: Babar.
La colère repartait alors, plus forte et plus violente.

Le traumatisme fut tel qu'à la seule évocation du nom de l'éléphant, les habitants tremblent de nos jours encore.

Il fut donc établi que plus jamais personne ne devait prononcer ou bien représenter par un dessin quelconque cet être de fiction, sous peine de subir les foudres d'un gamin en fureur, suivi par tous les autres auxquels il faisait peur.
La censure était telle que l'on finit par redouter de penser en mal à Babar, ne serait-ce que par mégarde.

Cette histoire prit fin lorsque mon frère, haï et détesté par l'Alsace et la Lorraine, comprit qu'il lui était préférable de vivre en harmonie avec son prochain plutôt que le faire chier avec ses propres lubies.
On retrouva Babar, dégueulasse et sali, par la boue du torrent et la mauvaise presse qu'injustement, car n'étant pas de son fait, on lui avait faite.

Morale de cette histoire?
On peut aimer quelque chose et le placer par dessus tout.
Mais si d'aventure on le salit soi-même par une mauvaise action, inutile de mener la vie dure à ceux qui s'en étonnent et désirent simplement en discuter et s'exprimer sur le sujet, d'une manière ou d'une autre.




2 commentaires:

  1. Espèce de sale connard. Pour qui tu t'es pris pour écrire ce genre de bouffonnade? Il y a des choses sérieuses et sacrées, auxquelles nul n'a le droit de toucher, surtout pas un pseudo écrivain raté et minable. Retire cet "article" de ton torchon, sac à merde!

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour cher ami, réellement satisfait de pouvoir ajouter un fan supplémentaire à mon écurie en comptant pas moins de... ah ben, aucun, en fait, tu seras donc mon premier fidèle. Je suis heureux de constater que tu as pris la peine de me lire, et, mieux encore, miracle d'un autre temps, de comprendre le fond du message sans avoir besoin pour cela de sous-titres. Voilà donc mon coeur réchauffé. Il me semble avoir bien déchiffré ton propre message, là encore les sous-titres seront inutiles. Tu m'aimes, et je t'aime aussi en retour, j'en suis comblé d'aise. Par contre, si je puis me permettre, tu commets une légère erreur quant à mon patronyme. Je ne suis point un noble, je crois que la seule particule dont je puisse faire état est celle, extrêmement fine, me servant de cervelle. Appelle moi donc, en toute simplicité, espèce sale connard, point n'est besoin de rajouter un "de".
    Je te souhaite une bonne soirée et te promets d'approvisionner plus régulièrement mon torchon d'articles qui te seront destinés en totale exclusivité. Signé: ton sac à merde préféré.

    RépondreSupprimer