vendredi 17 octobre 2014

Je communique... donc je suis.

Lorsque j'ai commencé à émettre le désir de publier ce que j'écris, j'avais en tête les quelques rares exemples d'auteurs auto édités ayant connu le succès quasi immédiatement après la mise en ligne de leur "oeuvre".
C'est donc tout naturellement que ma pomme et moi-même nous sommes dit, d'un commun accord, "bingo, voilà qu'est-ce qu'y faut qu'je fais". Bon je précise, ma pomme a un petit côté Ribéry et a donc une conception bien particulière du français, chose que le moi essaie et tend à corriger.
Ainsi, mon premier livre, à peine terminé, a-t-il trouvé bien vite place sur l'étal numérique d'un marchand en ligne connaissant une belle exposition médiatique. J'ai nommé le fameux et si décrié Amazon qui, s'il est hautement diabolisé, a au moins eu la décence de ne pas me fixer d'un oeil torve et dubitatif lorsque je lui présentai mon livre. C'est un gros bonnet, ce mister Amazon, mais finalement, il est relativement sympa avec les auteurs inconnus.
C'était donc fait. Je me trouvais, moi, en vente en ligne aux côtés des monstres littéraires, à la merci des hordes de lecteurs avides de découvrir les nouveautés... enfin, les miennes, hein.
Bon. C'est ici que l'affaire se corse. Car que croyez vous qu'il advint de mes écrits adorés? Ben disons que s'ils sont effectivement bien en vente... ils ne sont pour autant pas vendus... à quelques lettres près, c'était le succès rêvé, dommage hein?
Merde, diantre, foutre, que se passe-t-il donc, on m'aurait donc trompé...me serai-je menti?
Que ne fais-je correctement?
J'ai lu, lu, relu, rerelu mes ouvrages. Tout me paraît correct. J'ai craint un moment avoir publié par mégarde la liste des courses de Mamie, mais non.
Hélas, trois fois hélas, s'il y a une donnée sur laquelle je ne m'étais nullement penché, c'est bien celle qui suit: communication, marketing.
Mais bon sang, mais c'est bien sûr. Avant de prétendre vendre quoi que ce soit à mes futurs (et chers... si si, vous verrez, je vous aimerai) lecteurs, il me fallait songer à me vendre MOI.
Ouais oh, les esprits mal placés, je vous vois venir. Mais non, il ne s'agit pas d'embrasser une carrière tardive d'arpentage de trottoirs, court vêtu et haut chaussé, en proposant des tarifs compétitifs. Non!
D'une part car mon côté réaliste me donne à penser que personne ne débourserait un centime pour acheter ce que j'aurais à offrir dans ce domaine. Puis d'autre part, merde, vendre mon fondement, je l'ai déjà amplement assez fait en votant socialiste.
Donc, revenons à nos moutons. La donnée fondamentale pour espérer se faire connaître, avant même de songer à être aimé, est bien la communication. Car sans cela, tu n'es RIEN, mon pauvre Cetro.
RIEN, tu m'entends? Tu n'as aucune existence pour le commun des lecteurs. Ben ouais, ça t'écorche la gueule de le dire ainsi, mais c'est la réalité. La règle c'est "je communique, donc je suis".

-Ca y est, t'imprimes là, gros couillon vaniteux?
-Euh oui, mais quand même... moi je veux pas être aimé pour ce que je suis, mais pour ce que j'écris.
-Si les gens ne savent pas QUI tu es, pourquoi voudrais-tu qu'ils s'intéressent à ce que tu grattes sur le papier. Pour eux, en l'état, ce ne sont que graffitis et tâches d'encre. Tant qu'ils n'en sauront pas davantage sur toi, tes mots ne resteront que des mots, sans âme ni vécu.
Eh oui. Prise de conscience douloureuse, va falloir te sortir les doigts du derche, mon pauvre Cetro, te faire installer le "tout à l'ego" fissa, et parler de toi... ou de ta pomme, si tu préfères.
-Euh, moi je veux bien... mais je suis pas convaincu que les gens soient prêts et préparés à...ça.
-Tu verras, les gens sont tolérants, au final. Il n'en sont plus à... ça près.

Je vais donc tenter de suivre les conseils aimablement dispensés par Jean-Philippe Touzeau, Sébastien Cerise, mon fournisseur d'accès à l'ego, etc (liste non exhaustive) pour tenter de me défaire de cet importun, encombrant et paralysant anonymat.
Voilà le pourquoi de ce Blog. Ce petit machin où l'on est censés balancer en vrac nos humeurs du jour, nous faire voir et valoir.
Nombril, c'est pas juste un trou, Cetro, c'est bien par là que tu as été nourri lorsque tu vivais encore chez ta mère... enfin, dans ta mère. Rends donc hommage à cette partie cachée de ton anatomie, fais en le centre du monde. Bon sang, s'qui faut pas faire, quand même...
Rendez vous est donc pris pour plus tard, futurs lecteurs, lorsqu'enfin, vous saurez qui je suis... vraiment.

2 commentaires:

  1. Aïe, tu me mets dans l'embarras, Sandra, en ressortant des cartons les conneries que j'ai pu étaler. Car depuis ce ticket, je crois que j'en ai fait moins encore pour me vendre et me faire connaître. Ah lala, c'est décidémment pas fait pour moi, tout ça...

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